Les éoliennes offshore ou hors-terres, largement expérimentées sur des installations dans les eaux territoriales du Danemark, ne sont pas contraintes par les limites de surfaces disponibles et les questions environnementales. Leurs performances sont supérieures à celles observées sur terre.
Le vent est plus fréquent, régulier et intense qu'en mer, ce qui accroît significativement le facteur de charge, c'est-à-dire le nombre d'heures ou les machines tournent à pleine capacité.
L'éolienne offshore possède plusieurs inconvénients. Elle ne peut pas être posée sur un flotteur, et doit donc être ancrée sur un pylone ancré sur le fond de la mer. Pour cette raison, seuls les zones se limitant à quelques dizaines de mètres de profondeur sont éligibles, ce qui exclut les côtes de Méditerrannée, où la profondeur descend rapidement dès que l'on s'éloigne des côtes. Il est également possible d'utiliser de vieilles plates-formes pétrolières, parfois placées sur des pylones ancrés à plusieurs centaines de mètres de profondeur.
D'autres problèmes doivent toutefois être considérés. D'une part, les fondations doivent être adaptées à la nature des fonds marins, la profondeur des fonds marins, la virulence des vents, le climat et le nombre de fondations à mettre en place. Une profondeur trop importante empêchera d'utiliser les modes de construction ordinaires, tandis qu'une profondeur insuffisante ne permettra pas l'accès aux bâteaux devant acheminer les matériels spécifiques. La question de l'embarcadère, qui doit répondre aux critères de sécurité et de solidité, est également à prendre en considération.
L’humidité de l’air est également un facteur à considérer. Vestas a dû réparer sur terre des éoliennes offshore placées dans les eaux du Danemark, notamment du fait de problèmes de rouille.
Le problème des câbles sous-marins est également évoqué, dans le sens où des organisations écologistes considèrent qu'ils induisent une pollution marine.
En définitive, les coûts d'installation et d'entretien peuvent être élevés, surtout lorsqu'on s'éloigne des côtes. Les conditions en mer extrêmes (vagues, corrosion du sel, etc.) nécessitent l'utilisation de matériaux plus onéreux. Si le facteur de charge peut atteindre 50 % de plus que pour une éolienne terrestre, un surcoût de l'ordre de 50 % est également à prévoir.