La France importe la quasi totalité de son gaz naturel. Le gaz provient essentiellement des Pays-Bas, d'Algérie, de la mer du Nord (surtout Norvège), de Russie et du Nigeria. La France a su diversifier ses approvisionnements et donc renforcer sa sécurité gazière, aucun pays fournisseur d’ayant une part de marché de plus de 20 %.
Les quantités de gaz livrées par ces différents fournisseurs tout au long de l'année ne sont modulables que dans une fourchette précise qui ne permet pas d'ajuster tout au long de l'année les ressources de gaz aux emplois. Les excédents de gaz reçus l'été doivent être stockés afin d'être disponibles l'hiver en période froide.
Les prix d'achat aux producteurs de gaz sont établis selon une logique de compte à rebours en suivant une méthode dite du "net-back" : en partant du consommateur final et en déduisant les coûts de mise à disposition. On part donc de la valeur de marché du gaz naturel : le prix qu'un industriel ou un particulier est disposé à payer, eu égard aux qualités intrinsèques du gaz naturel, mais également en regard du prix des sources d'énergies concurrentes. En soustrayant les coûts de mise en oeuvre (distribution, transport, stockage, éventuellement regazification), on obtient un prix d'achat possible pour l'importation. Enfin, les contrats d'achat de gaz naturel prévoient que le prix du gaz (à l'importation) est recalculé périodiquement pour tenir compte des variations des prix d'énergies concurrentes.